Boy Gé Mendès
Boy !
A découvrir
Né en 1952 à Dakar, comme beaucoup de capverdiens, Gérard Mendes grandit au milieu de ses copains maliens, sénégalais, guinéens…et capverdien. Le goût du chant lui vient au collège catholique, puis dans les fêtes, les kermesses. Plus tard, il fait son apprentissage de la scène dans différents clubs de Dakar: le Black & White, le Marseille, l’Alhabama, des pianos bars qui ont mauvaise réputation. Mais c’est tellement bon de se produire en public tout en gagnant un peu d’argent! A cette époque, il chante des standards: les Stones, les Beatles, du Rythm’n’ Blues, de la salsa, en français, ou phonétiquement, en anglais et en espagnol. En 1967, les choses se précisent. Avec l’un de ses frères, il monte son premier groupe, les Beryl’s. Commence alors la vie trépidante des concerts, des festivals dans tout le Sénégal. Gérard Mendes sort de l’anonymat. En 1977 avec son frère Jean-Claude, Luis Silva et Emmanuel Lima, ils forment un groupe 100% capverdien, Cabo Verde Show, qui va devenir le groupe phare de la communauté exilée à Paris et en Hollande; cette étape est déterminante. Il lui vient l’envie de composer et d’écrire “en capverdien”. Sur le deuxième album de Cabo Verde Show, il inscrit trois compositions, plébiscitées par la communauté. Un succès qui attise son envie d’aller plus loin. Il quitte le Cabo Verde Show et lance avec son frère un nouveau projet, Mendes & Mendes.Trois albums plus tard, il laisse Paris derrière lui et s’installe à Nice en 1983. Arrive 1990, le déclic: Gérard Mendes devient Boy Gé Mendes, un clin d’oeil au surnom de son enfance (à Dakar, les gars s’interpellent ainsi : “Boy”!), il enregistre la chanson Grito de bo Fidge qui devient le premier tube de la musique capverdienne en dehors de la communauté. Après des années de concerts et de tournées, Boy Gé Mendes décide de faire un break. L’oiseau migrateur a envie de voyager. Entre le Brésil, New York, le Sénégal et Cap-Vert, il trimbale sa guitare sans façons, discrètement, se contente d’engranger de nouvelles compositions dans un coin de sa tête. Ainsi naît Lagoa (la lagune), une nouvelle composition et le titre symbole de son huitième album. Celui d’une renaissance, d’un retour à la terre, à l’intime. Dès la parution de cet album il quitte Nice et part s’installer au Cap-Vert. Là entre Mindelo, où il habite, et les îles de Boa Vista et de Santo Anton, où il aime se balader, il se ré-approprie le Cap-Vert. Celui des fêtes populaires de la San Jon, et du carnaval. Celui des “Noites caboverdiana”, lorsqu’avec des amis on refait le monde avec des guitares, autour de verres de grog. Celui des paysans déracinés, qui doivent s’exiler pour faire vivre leur famille. Celui de Baia das Gatas, le formidable festival de musique qui rassemble le petit peuple et les élites sur la plage lors de la pleine lune du mois d’août. Au Cap-Vert, Boy Gé retrouve calme et sérénité, propices à la méditation et à la création. C’est là qu’il compose les titres de son nouvel album, le neuvième, qu’il enregistre à Paris au printemps 99. Musiques capverdiennes sous influence brésilienneé et caraïbéennes, Boy Gé s’entoure des amis musiciens, venus d’horizons divers, avec qui il a tissé des liens au fil du temps: Mario Canonge, Thierry et Jean-Philippe Fanfant, Xavier Dessandre, Alan Hoist, Bago, Ravi Magnifique, Manu Lima… Un album doux et sensuel, qui instaure un climat musical élégant et savamment dosé dans lequel Boy Gé Mendes chante son amour pour ce petit pays.
Albums
Lagoa / Noite de Morabeza – 2018
Best Of – 2007
Noite De Morabeza – 1999
Lagoa – 1997
Cumba Ietu (Cuban Violin Mix) – 1997
Cumba Ietu (Revisited By Saint Germain Extended) – 1997
Di Oro – 1996