Tiolino

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Tiolino

A découvrir

Même s’il vit et joue sur l’île voisine de Sal, Tiolino n’a pas oublié sa Boavista natale, celle de son père, lui aussi guitariste. Tout au long de ces onze titres enregistrés en accoustique, il raconte son île, ses traditions, ses rituels, la vie de tous les jours. L’accent et le créole de Bubista accompagnent des textes inspirés, dont l’ironie, la profondeur et la symbolique rappellent par moments ceux de Jorge Humberto. Et alors que Tiolino a pris le soin de puiser quasiment dans tous les styles musicaux du Cap-Vert, l’album parait d’une rare homogénéité et d’une précieuse cohérence

Albums

Rua Dreita – 2007

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Luis Morais

Luis Morais Canva

Luis Morais

Le maître de toute une génération de musiciens capverdiens

A découvrir

Luis Morais enregistre de nombreux albums solo, mais surtout il est le compositeur de centaines de musiques, dont « Boas Festas », un instrumental qu’il a composé en 1961, et qui est devenu depuis cette époque LE titre de fin d’année qui réunit les capverdiens du monde entier.

Ami fidèle de Cesaria Evora, il l’a accompagnée régulièrement sur scène au tout début de sa carrière, lorsqu’elle chantait dans les bars. C’est Morais que José da Silva choisit comme directeur artistique, lorsqu’il produit, en 1988, l’album « La Diva aux Pieds Nus ».

Luis Morais avait retrouvé Cesaria Evora sur scène lors de la Nuit du Cap-Vert, le 28 avril 2001 au Zénith de Paris. Il avait rejoint ensuite le groupe de Cesaria pour différents concerts, notamment lors des tournées américaines en juillet et en octobre 2001, ou encore lors de la tournée européenne de l’été 2002. Il disparaît en septembre 2002, alors que Doçura (un label de Lusafrica) publiait son dernier enregistrement, l’album « Novidade de Mindelo », enregistré à Paris quelques mois auparavant.

Albums

Boas Festas – 2004

Novidade De Mindelo – 2002

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Tcheka

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Tcheka

Une nouvelle interprétation du batuque

A découvrir

Tcheka – de son vrai nom Manuel Lopes Andrade – est né en 1973 à Ribeira da Barca, bourgade rurale de la côte nord-est de l’île de Santiago, dont les modestes ressources proviennent de la pêche et de l’agriculture. Avant-dernier de sa fratrie, Tcheka est issu d’une famille qui compte de nombreux musiciens – pendant plusieurs années, la musique est même la principale source de revenus familiaux. Son père, Nho Raul Andrade, est un violoniste connu dans la région. Il enseigne la musique à ses fils et fonde un petit ensemble familial qui anime mariages, funérailles et baptêmes. À 8 ans, contraint et forcé, Tcheka apprend à jouer de la guitare acoustique. À 9 ans, il intègre l’ensemble familial sous la direction sévère de son père. Comme tant d’autres jeunes Capverdiens, il ne peut poursuivre ses études secondaires par manque de moyens financiers et passe son adolescence à pêcher, plonger et explorer la côte aux alentours de sa ville natale. C’est à cette époque qu’il commence à composer des chansons. Dominée par les sommets inquiétants de la Serra Malagueta, bordée par les flots agités de l’océan, Ribeira da Barca offre à l’artiste le cadre idéal qui va façonner sa vision personnelle du monde. Paradoxalement, Tcheka réussit à élargir son champ musical grâce à son premier emploi sans lien aucun avec la musique. En 1991, à 18 ans, il est engagé comme caméraman assistant par la télévision nationale TNCV à Praia, la capitale du Cap-Vert. Pendant neuf ans, Tcheka mène une double vie: caméraman le jour, musicien la nuit, jouant avec des amis dans les bars, les hôtels et les restaurants de la capitale et des ses environs. Son premier enregistrement: Ma’n ba des des kumida da ? [Y aura-t-il une moisson cette fois-ci?] fait partie d’une compilation intitulée Cap-Vert Les Enfants, parue en 1999 au profit d’une association humanitaire. Il travaille encore à plein temps à la TNCV à l’époque, et cette première prestation discographique reste relativement confidentielle.

La valeur n’attend pas le nombre des années… malgré son jeune âge, Tcheka a inventé un art dont il est incontestablement un maître, un vrai, à l’essence insaisissable, indéfinissable. Contrairement à ce qu’écrivent les journalistes, il n’est ni moderniste, ni traditionaliste. Sa musique résiste à toute tentative de catégorisation ou de comparaison. Si elle fait allusion à de multiples genres musicaux capverdiens (batuque, funana, finaçon, tabanka, morna et coladera), elle est aussi un carrefour extrêmement animé où la pop capverdienne, brésilienne et africaine croise les formes traditionnelles, le folk, le jazz, le blues, le rock, la littérature, l’anthropologie et le cinéma. Typique de Santiago, certes, purement capverdienne, certes, la musique de Tcheka transcende ses origines et va même bien au-delà de la musique. L’artiste nous offre une vision tout à fait novatrice de la créolité à l’ère de la globalisation. Être créole aujourd’hui, c’est être le produit hybride des forces de l’Histoire, de l’esclavage, du colonialisme et des mouvements d’indépendance nationale. Mais c’est aussi être profondément affecté par les forces du postmodernisme, par l’inévitabilité croissante des voyages et des échanges transnationaux, par l’émergence de nouveaux régimes du savoir, de l’art et du capitalisme et par l’inséparabilité grandissante de la technologie et de l’imagination humaine.

Albums

Dor De Mar – 2011

Lonji – 2007

Nu Monda – 2006

Argui ! – 2003

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Bau

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Bau

Le guitariste surdoué Cap-verdien

A découvrir

Au début des années 1990, il enregistre ses premières compositions avec le Mindel Band sur le CD «Mindelo» (Lusafrica) et participe à «Mar Azul», l’album qui révèle, en 1991, Cesaria Evora. En 1994, il intègre la formation de la chanteuse dont il devient deux ans plus tard le directeur musical avant de passer le relais au pianiste Nando Andrade en 1999. Depuis le début des années 90, il a publié 6 albums solo d’une lumineuse beauté.

Albums

Play Vasco Martins – 2012

Ilha Azul – 2006

Café Musique – 2005

Silencio – 2003

Blimundo – 2000

Inspiração – 1998

Jaílza – 1995

Top D’Coroa -1994

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Cordas Do Sol

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Cordas Do Sol

Une bande de copains venus de Sant’Anton

A découvrir

Cordas do Sol existe depuis 1994. Au départ, il s’agit simplement d’une réunion informelle d’amis qui se rencontrent pendant leurs temps libres pour parler de la vie et jouer des sérénades les soirs de lune. Mais bientôt, il s’agit de développer un vrai projet musical pour mettre en valeur tout ce qui exalte l’histoire de Sant’Anton à travers la musique. Les musiciens cherchent auprès des anciens, dans les villages et dans les campagnes reculées les sonorités, les façons de jouer souvent tombées en désuétude, s’imprègnent de la grande richesse mélodique héritée des genres musicaux traditionnels de l’île comme la mazurka, la cola-sanjom, la coladera, la morna, en les réadaptant aux instruments contemporains. Ils collectent la tradition orale, les coutumes, les anecdotes qui mettent en scène les choses vécues autrefois à la campagne, ressuscitent des personnages haut en couleur avec leurs règles sociales des années passées.

Albums

Lume d’Lenha – 2010

Terra De Sodade – 2004

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Cesaria Evora

Cesaria Evora

Notre diva aux pieds nus

Biographie

Cesaria Evora est d’abord un mystère. Elle plaît. Elle fascine. Elle séduit. Que l’on soit noir, rouge, blanc ou jaune, elle est tout de suite l’amie, la grande soeur, la mère. Quand elle vient aux Antilles, terres du zouk et du rythme, des foules massives prennent d’assaut les guichets. Tout le monde s’y précipite, depuis les intégristes du gros-ka, via les inconditionnels des biguines-mazurkas jusqu’aux intoxiqués du rap et du ragga : tous veulent s’enivrer de sa mélancolie. On y emmène ses charges de rides et son lait de jeunesse. Je n’ai jamais réussi à la voir. Guichets toujours clos. Je n’ai pu que l’imaginer, contempler ses photos, lorgner ses clips, vivre au songe de ses tempos pleins de douleurs anciennes.

Véronique Mortaigne, dans son livre sur la chanteuse du Cap-Vert, sait qu’un tel mystère ne s’élucide pas : qu’il s’aborde, s’éprouve, se fréquente. Son livre, d’écriture belle, sensibilité vraie, est de ce fait magnifique. Elle a compris que le secret de Cesaria Evora s’étoile en de multiples gisements, une géographie d’ombre, d’oasis et de lumière où il fallait mener non l’abscisse d’un voyage mais les courbes d’une errance dans la vapeur des punchs et de la catchupa. Il fallait bien sûr l’écouter, ni paysanne ni “dame de mer”, silhouette des rues tortueuses, des bars et des boutiques. Entendre ses savoureuses conversations avec Vitoria, sa bonne amie d’enfance. Savoir le récit de ses colères et le fracas de ses injures. La voir vivre à Mindelo, son île, sa ville, son port, sa case, au bord d’une mer chargée des haines et des amours de ceux qui sont tout à la fois forcés de partir et forcés de rester. Elle a vu ceux qui l’entourent et qui l’aiment, ceux qui la soutiennent ou qui l’exploitent. Elle a vu son tablier à larges poches, ses bigoudis en plastique, son dandinement entre les paniers de poissons et d’herbes aromatiques. Elle a vu ce qu’elle mange, entendu les recettes dont elle confie le chiffre, goûté à ses rhums qu’elle met à libre disposition, qui lui ont fait tant de mal et auxquels la chanteuse ne touche plus “depuis Noël 94”. Il lui fallait aussi comprendre l’archipel du Cap-Vert. Sa catastrophe initiale dans la colonisation portugaise et l’esclavage. Sa lutte vers la liberté jusqu’à l’indépendance, ses combats et ses aliénations, ses misères et ses joies, son mystère de vie et de sel dans les menaces grandissantes du Sahel.

Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n’est pas une biographie, c’est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d’amitié, d’amour, d’interrogation et de lucidité. J’ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l’harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J’ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d’abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l’espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l’écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d’exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l’oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l’on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l’espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son coeur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.

Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l’album « Cabo Verde » en février 1997.

Patrick Chamoiseau, né le 3 décembre 1953 à Fort-de-France, est un écrivain français originaire de la Martinique. Auteur de romans, de contes, d’essais, théoricien de la créolité, il a également écrit pour le théâtre et le cinéma.

Albums

La Diva Aux Pieds Nus – 1988

Distino Di Belita – 1990

Mar Azul – 1991

Miss Perfumado – 1992

Cesaria – 1995

Cabo Verde – 1997

Cesaria Best Of – 1997

Café Atlantico – 1999

Sao Vicente di Longe – 2001

Mornas & Coladeras (Compilation) – 2002

Voz d’Amor – 2003

Club Sodade (Remix Album) – 2003

Rogamar – 2006

Radio Mindelo – 2008

Nha Sentimento – 2009

Cesaria Evora & – 2010

Miss Perfumado (20th anniversary) – 2012

Mae Carinhosa – 2013

Greatest Hits – 2015

Carnaval de Mindelo (EP) – 2018

Nha Cancera Ka Tem Medida (Djeff Remix) – 2018

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Mario Lucio

BIG VISUEL KREOL

Mario Lucio

La force des sources

A découvrir

Mário Lúcio Sousa est le fondateur du groupe Simentera, qui marqua le retour décisif de la musique capverdienne vers ses racines acoustiques et réclama la culture d’Afrique continentale comme faisant partie intégrante de l’identité culturelle capverdienne. Ses conceptions lui valurent d’être nommé conseiller du Commissaire chargé de l’Expo 92 à Séville. Pour celle-ci et plus tard pour l’Expo 98 à Lisbonne il fut l’auteur des projets musicaux représentant son pays.

Mário Lúcio Sousa est multi-instrumentaliste et arrangeur de bon nombres d’albums d’autres artistes capverdiens. Il est membre fondateur et directeur de l’association « Quintal da Música », dont le centre culturel privé se dédie à la valorisation de la musique traditionnelle. Les enfants peuvent y apprendre et mettre en valeur leurs talents.

Albums

Kreol – 2010

Badyo – 2008

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Zé Luis

Z2LUISCANVA

Zé Luis

Révélation tardive d’une grande voix au pays de Cesaria Evora

A découvrir

La voix chaude et captivante de Zé Luís, bientôt 60 ans, après avoir chanté pendant des années lors de soirées musicales informelles pour le seul public capverdien, est enfin révélée sur disque.

José Luís est né à Praia en 1953. S’il nourrit une passion immodérée pour la musique, mais aussi pour la cuisine, c’est la faute de sa mère qui lui a transmis ce savoir. Il se souvient encore des fados, et bien sûr des mornas, qu’elle aimait chanter à la maison en effectuant ses travaux ménagers.

Dans la morna, José Luís se retrouve et se reconnaît pleinement, à la fois comme artiste, et comme Capverdien. D’après lui, la morna est le sentiment romantique le plus typiquement capverdien. Mêlant tristesse, mélancolie et sensualité, il s’enracine dans l’âme et l’identité de son peuple.

Albums

Serenata – 2013

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Dino D’Santiago

DINOCANVA

Dino D’Santiago

Une voix émouvante et chaleureuse. Une singularité à inscrire au patrimoine immatériel cap-verdien.

A découvrir

Dino d’Santiago est né en 1982 en Algarve, province du Sud du Portugal. Ses parents sont originaires de l’île de Santiago au Cap-Vert. Finaliste en 2003 d’un programme de télé réalité à la télévision portugaise, il se fait remarquer ensuite dans divers groupes electro nu soul de la scène de Lisbonne. Il décide en 2012 de plonger dans ses racines cap-verdiennes, pour une fusion entre rythmes traditionnels et fado.

« Eva » est son premier album solo.

Albums

Eva – 2013

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Cesaria Evora Orchestra

Cesaria Evora Orchestra

faire vivre le répertoire de Cesaria qui avait enchanté le public sur les scènes du monde entier

A découvrir

La disparition soudaine de Cesaria Evora le 17 décembre 2011 suscita une grande émotion parmi ses fans qui se réunirent par milliers, en 2012, pour honorer sa mémoire lors de concerts mémorables, notamment à Toulouse, Lisbonne, Amsterdam et Paris.
Autour des musiciens qui accompagnaient habituellement la chanteuse, les plus grandes voix des musiques du monde sont venus rendre un ultime hommage à celle que l’on surnommait La Diva aux pieds nus – parmi elles Bonga, Angélique Kidjo, Lura, Ismaël Lô, Mayra Andrade, Bernard Lavilliers, Tito Paris pour n’en citer que quelques-unes.
Après ces grandes messes, les musiciens n’ont eu qu’une envie : continuer à faire vivre le répertoire de Cesaria qui avait enchanté le public sur les scènes du monde entier. C’est ainsi qu’ils se réunirent sous le nom de Cesaria Evora Orchestra pour un premier concert, en 2014 au Kriol Jazz Festival à Praia (Cap-Vert), en hommage à l’icône des musiques du monde et à son action, notamment en tant qu’Ambassadrice de la musique capverdienne.
Depuis cette date, le Cesaria Evora Orchestra se produit régulièrement dans le monde pour célébrer Cesaria Evora.

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